Permettre à toute personne d’accumuler des droits tout au long de sa carrière professionnelle pour accéder à des formations afin d’accroître son niveau de qualification et sécuriser son parcours professionnel.

Bénéficiaires

Le CPF est ouvert à toute personne âgée d’au moins 16 ans entrée dans la vie active (15 ans par dérogation pour les apprentis), dès lors qu’elle est :
  • en emploi,
  • agent public,
  • à la recherche d’un emploi,
  • travailleur non salarié,
  • accueilli dans un Esat (Etablissement et service d’aide par le travail).
Chaque personne dispose sur le site moncompteformation.gouv.fr d’un espace personnel lui permettant de connaître ses droits et d’obtenir des informations sur le dispositif.
Le compte cessera d’être alimenté lorsque la personne est admise à faire valoir ses droits à la retraite sauf en cas d’activité bénévole ou de volontariat dans le cadre du  Compte engagement citoyen (CEC).

Alimentation

Le CPF est alimenté en euros au titre de chaque année. Toutefois, le CPF des agents publics est alimenté en heures (25 heures dans la limite d’un plafond de 150 heures).

Le CPF d’un salarié à temps plein ou effectuant au moins un mi-temps est alimenté à hauteur de 500 € par année de travail dans la limite d’un plafond de 5 000 €.

Les salariés à temps partiel qui travaillent moins de 50 % de la durée légale verront leurs droits proratisés.

Pour les salariés pas ou peu qualifiés l’alimentation du compte pourra être majorée à hauteur de 800 € par année de travail dans la limite d’un plafond de 8 000 €. Pour en bénéficier, les salariés ne doivent pas avoir obtenu un diplôme ou un titre professionnel de niveau 3 ou une certification reconnue par une convention collective nationale de branche. Le salarié doit déclarer lui-même ou par l’intermédiaire de son conseiller en évolution professionnelle qu’il remplit les conditions de niveau de formation requises. Cette déclaration s’effectue grâce au service dématérialisé du CPF.

Pour les travailleurs indépendants et membres de professions libérales leur compte est désormais alimenté à hauteur de 500 € par année de travail, dans la limite d’un plafond de 5 000 €.

Quant aux salariés handicapées ou les personnes accueillies en Esat ( Etablissement et service d’aide par le travail), elles bénéficient d’une alimentation majorée à hauteur de 800 € par année d’admission à temps plein comme à temps partiel dans la limite de 8 000 €.

Les travailleurs saisonniers peuvent bénéficier, en application d’un accord ou d’une décision unilatérale de l’employeur, de droits majorés sur leur CPF.

Les périodes d’absence du salarié pour un congé de maternité, de paternité, d’adoption, de présence parentale, de soutien familial ou un congé parental d’éducation sont intégralement prises en compte pour le calcul des heures.

Abondements

Le CPF peut être alimenté également par des abondements complémentaires, provenant :

  • d’un accord d’entreprise, de groupe ou de branche
  • de l’employeur,
  • de la personne titulaire du CPF,
  • de France Travail,
  • d’un Opco (Opérateur de compétences),
  • de l’organisme chargé du compte de prévention de la pénibilité à la demande de la personne,
  • de l’Etat,
  • des Régions,
  • de l’Agefiph,
  • d’un fonds d’assurance formation de non-salariés,
  • d’une chambre de métiers et de l’artisanat de région,
  • de l’Unédic.
Des abondements peuvent également être apportés à la suite du non-respect des obligations liées à l’entretien professionnel dans les entreprises de plus de 50 salariés. Le montant de cet abondement est fixé à 3 000 €.
Possibilité d’abondement également pour les salariés licenciés qui refusent la modification de leur contrat de travail suite à un accord de performance collective. Le montant de l’abondement sera d’au moins 3 000 €.

Formations éligibles au CPF

  • Certifications inscrites au Rncp (Répertoire national des certifications professionnelles),
  • Attestations de validation de bloc de compétences faisant partie d’une certification professionnelle enregistrée au Rncp,
  • Certifications ou  habilitations enregistrées dans le répertoire spécifique (qui remplace l’Inventaire),
  • Actions d’accompagnement à la VAE (Validation des acquis de l’expérience),
  • Actions permettant de réaliser un bilan de compétences,
  • Actions de formation dispensées aux créateurs et repreneurs d’entreprises,
  • Actions de préparation de l’épreuve théorique et pratique du permis de conduire B et du permis poids lourd.

Mobilisation du compte

Chaque titulaire d’un CPF peut en disposer librement et pourra le mobiliser indépendamment de son statut, qu’il soit salarié ou demandeur d’emploi. Le crédit en euros inscrit sur le CPF restera acquis en cas de changement de situation professionnelle ou de perte d’emploi.

Le CPF ne peut être utilisé qu’avec l’accord exprès de son titulaire ou de son représentant légal.

Mobilisation par les salariés :

  • Formations suivies hors temps de travail

Dans ce cas, les formations ne seront pas soumises à l’accord de l’employeur. Le dispositif pourra être librement mobilisé par le salarié qui n’aura pas à demander d’autorisation à l’employeur.

  • Formation en tout ou partie pendant le temps de travail

Dans ce cas, le salarié devra obtenir une autorisation d’absence de son employeur.
Le salarié doit faire sa demande 60 jours avant le début de la formation si celle-ci a une durée inférieure à 6 mois et au moins 120 jours avant si elle est supérieure à 6 mois. L’employeur dispose d’un délai de 30 jours à compter de la réception de la demande pour notifier sa réponse au salarié. L’absence de réponse dans ce délai vaut acceptation de la demande.

Les demandeurs d’emploi ne pourront créditer leur compte pendant leur période de chômage, mais pourront mobiliser les droits qu’ils ont acquis lorsqu’ils étaient en emploi.

Les demandeurs d’emploi peuvent se faire accompagner par leur conseiller pour construire leur projet de formation et étudier les modalités de financements éventuelles.

Les travailleurs indépendants peuvent mobiliser leurs crédits en euros directement sur le portail moncompteformation.gouv.fr

La Caisse des Dépôts instaure un délai minimum obligatoire de 11 jours entre l’achat d’une formation et sa date de début. Ce délai a pour objectif de permettre aux titulaires de CPF de bénéficier d’une période de réflexion suffisante avant tout achat de formation.

Financement

Les sommes inscrites sur le CPF permettent de financer la prise en charge des frais de formation.

Depuis le 2 mai 2024, le titulaire du CPF doit participer au financement de la formation à hauteur de 100 €. Cette somme est indexée sur l’inflation et revue par arrêté ministériel tous les 1er janvier.

Cette participation n’est pas due par le demandeur d’emploi et par le titulaire d’un compte personnel de formation, lorsque la formation fait l’objet d’un abondement de son employeur.